lundi 11 février 2013

La France Compte un demi-million de "Vapoteur"


Quelques années après son invention, la "e-cigarette", sans odeur ni feu, s'impose auprès d'un nombre grandissant de fumeurs comme alternative moins ruineuse et nocive que le tabac. Début janvier, dans un couloir de l'hôpital public parisien Saint-Antoine, un malade tire avidement sur sa clope. Rien d'illicite : il s'agit de l'inoffensive vapeur émise par la cigarette électronique d'un patient "vapoteur", parfaitement légal dans un couloir d'hôpital, un train ou encore une salle d'attente d'aéroport. "Pour l'instant rien n'interdit à un prof de fumer sa cigarette électronique en classe, ou un chirurgien dans une salle d'opération", relève Bertrand Dautzenberg, spécialiste du poumon à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

"En tant que médecin je ne peux pas recommander la cigarette électronique"

Ce grand pourfendeur du tabac a un discours critique mais plus nuancé sur la cigarette électronique. "En tant que médecin je ne peux pas recommander la cigarette électronique. Mais je laisserais faire un gros fumeur qui veut s'y mettre. Avec la cigarette, c'est 50 % de chances de se tuer. Avec la cigarette électronique, on ne sait pas trop mais, a priori, c'est moins", déclare le pneumologue.
Les fumeurs invétérés, désespérés par les échecs à répétition dans leurs tentatives pour arrêter, n'ont pas attendu l'avis des pneumologues pour essayer cet appareil en forme de tube, inventé en 2005 en Chine et capable de délivrer des doses de nicotine supérieures à une vraie cigarette.

500 000 utilisateurs en France

L'un des leaders du marché en France : "Sur un an, nous avons vendu plus de 100 000 coffrets et le double de flacons". Les raisons de l'engouement : "Le prix de la cigarette est élevé et les composants de la cigarette font peur aux consommateurs qui cherchent une alternative", explique-t-il.
Les utilisateurs seraient un demi-million en France, d'après les fabricants. Mais difficile de connaître avec précision l'ampleur du phénomène : une bonne part des ventes se font sur Internet et auprès de fournisseurs étrangers. Dans les bureaux de tabac, les ventes d'e-cigarettes sont "encore modestes", mais "de nombreux buralistes en proposent et on sent que le produit s'installe", commente Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes, qui voudrait "une exclusivité" sur ce produit pour la profession.
Les pharmacies n'ont, elles, pas officiellement le droit d'en écouler, selon une mise en garde expresse de l'Agence du médicament (ANSM) qui recommande "de ne pas consommer ce produit" pouvant "induire une dépendance".

Initiation au tabac

Pourtant, beaucoup d'officines en vendent, s'indigne le Pr Dautzenberg, qui critique l'absence d'encadrement sur ce produit taxé à 19,6 % (80 % pour le tabac) qui risque de devenir un "produit d'initiation au tabac" pour les jeunes. Une enquête réalisée auprès de 3 400 collégiens et lycéens parisiens montre que 12 % des 15-16 ans l'ont déjà expérimentée (19 % pour les 17 ans), dont beaucoup n'avaient jamais fumé avant.
Les médecins conviennent que la cigarette électronique est bien moins nocive que la vraie cigarette : la vapeur qu'elle produit, imitant la fumée, est composée de nicotine, arômes et propylène glycol, substance utilisée dans les boîtes de nuit pour faire de la fumée. "Aucune donnée ne fait penser qu'elle puisse arriver à la cheville de la cigarette en terme de toxicité", indique le Pr Dautzenberg.
La tabacologue Nadia Lahlou ne la recommande pas pour autant à ses patients, car "nous avons très peu de données sur son impact sur la santé à court, moyen et long terme".

Source : LEPOINT.FR

Cordialement,
L'équipe TOP CIGARETTE ELECTRONIQUE.

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